top of page

Interview avec Matteo Raskin pour la sortie de son roman : Au pied du mur

  • Photo du rédacteur: Laurent Keysers
    Laurent Keysers
  • 25 janv.
  • 4 min de lecture

Culture-Toi : Bonjour Matteo Raskin. Présente-nous ton roman "Au pied du mur".


Matteo : "Au pied du mur", c'est un roman d'anticipation qui décrit un futur possible en 2030. Il raconte l'histoire de quatre journalistes britanniques : Gérald, reporter d'investigation, Gareth, le secrétaire de rédaction, Brandon, l'ingénieur du son et David, le caméraman. Ils sont envoyés en nouvelle Mésopotamie, qui est un pays fictif situé au Moyen-Orient. Ils sont en mission là-bas pour réaliser un reportage court sur des communautés durables. Cependant, à l'approche du village de leur guide, ils distinguent de plus en plus clairement une fumée menaçante. Leur guide part en éclaireur pour s'assurer que la voie est libre, mais ne revient pas. Ils décident donc de le suivre et ne découvrent que des bâtiments en ruine ainsi que des blessés. Tout porte à croire que le village a été pris d'assaut par des pilleurs, puisqu'ils sont très présents dans la région. mais la réalité s'avérera beaucoup plus complexe. Tout l'enjeu du livre consistera notamment à découvrir qui sont les véritables responsables de cette attaque, et surtout, quels sont leurs motifs.


Culture-Toi : Quels sont les thèmes abordés ?


Matteo : Un des thèmes, c'est la question de l'écologie, et en particulier la noblesse du combat écologique. Il n'y a rien de plus beau que de se battre pour la question de ce qui est juste, de notre survie commune, et garantir un avenir qui soit le plus juste pour les humains mais aussi pour les vivants de manière générale. Et quand je dis combat, c'est bien sûr pas au sens violent du terme, l'application dans le mouvement écologique, l'engagement, il prend une série de formes qui passent par la consommation, qui passent par aussi la conscience de ce qui se passe autour de nous. Mais je vais un peu plus loin dans cette démarche-là, puisque mon but c'était aussi d'inviter à avoir une vision de l'écologie qui soit plus ou moins cohérente entre individus. Actuellement, même si on demande à des experts c'est quoi leur perception, leur définition de l'écologie et d'un avenir durable, ils vont donner des réponses qui sont totalement différentes, voire parfois même assez incompatibles. Et donc le but, c'était de définir, de profiter de cette crise que nous vivons, pour nous mettre autour de la table et choisir une direction qui convienne au maximum du monde et d'inclure au maximum le public.


Culture-Toi : Tes sources d’inspirations ?


Matteo : La première a surtout influencé le style d'écriture et la manière dont les personnages s'expriment. C'est la littérature de fantaisie. Il n'y a pas un titre en particulier qui m'a inspiré. J'en ai lu plusieurs étant ados. Le chevalier d'Emeraude, etc. C'est venu très tôt dans le processus d'écriture. J'ai eu l'idée d'un personnage qui serait très noble, qui défendrait des idées juste dans un monde, dans une société qui serait un peu compliquée, tordue par la folie humaine. Et à côté de ce personnage, il y aura un autre personnage qui serait respectable aussi, mais qui évoluerait au contact de la figure principale. Et donc très vite, j'ai eu l'image d'un chevalier et de son écuyer, qui est une petite référence à la légende arthurienne, puisque le personnage noble, en l'occurrence, s'appelle Amir. Or Amir, je ne le savais pas avant, mais dans la culture arabe, ça veut dire prince, donc prince comme le roi Arthur, en plus les deux prénoms se ressemblent. Et le personnage principal, celui de Gérald, son nom est dérivé de Galahad, c'est aussi une référence à un de mes films préférés, donc Kingsman, avec l'agent Galahad qui est le personnage principal. Par ailleurs Kingsman s'inscrit totalement dans la même mouvance écologique, la même utilisation de la fiction que moi. Alors la deuxième source d'inspiration, ça vient de l'étranger d'Albert Camus. Alors c'est une référence, une inspiration plutôt involontaire au départ. Parce que oui, j'ai lu ce livre comme je pense la grande majorité des adolescents du secondaire. Ce n'est pas le livre que j'ai le plus apprécié dans mes études secondaires mais la comparaison est déjà revenue assez vite parce que déjà les deux livres se déroulent dans le monde méditerranéen slash arabe. Et au-delà de ça, dans le livre de Camus, la chaleur est associée à la menace. Elle est de plus en plus écrasante, jusqu'au climax où le personnage principal tue un autre homme.

Donc il y a une scène qui est clairement inspirée de l'étranger, même si c'était involontaire au départ.


Culture-Toi : Et sur le plan personnel, comment ce livre a-t-il influencé certaines de tes décisions ?


Matteo : Si j'ai écrit le récit au départ, c'était parce que j'estimais que je n'en faisais pas assez. Et donc le livre, c'était une affirmation publique de mes valeurs et des idées que je souhaitais défendre. C'était censé être un moteur pour mon engagement personnel. Ça n'a pas marché directement. En tout cas, je faisais déjà des efforts. J'avais réduit ma consommation de viande assez fortement. Dans les trajets, de toute façon, je prenais les transports en commun. Je faisais attention à ne pas consommer à tout va. J'avais décidé de ne pas prendre la voiture, etc. Donc il y a plein de décisions que j'avais prises. Mais j'estimais que je pouvais aller plus loin. C’est la démarche d'aller vraiment plus loin, de me renseigner encore plus que ce que je ne faisais d'avant. Sur le côté, j'ai été ambassadeur pour le Green Office à l’université de Liège. Malheureusement, là aussi, j'aurais aimé plus m'investir encore auprès d'eux.


Culture-Toi : D’autres projets en préparation ?


Matteo : Oui, j’avais déjà commencé un autre livre avant que celui-là ne sorte publiquement. Et là, je suis en train de le continuer. C’est de nouveau un roman mais qui n'est pas la suite.

Ce sera un récit de vie, un projet assez intime qui n'est pas mon autobiographie, mais qui me permettra d'aborder des leçons, des enseignements que j'ai tirées de ma propre existence.


Merci Matteo pour cette interview !

Comments


Formulaire d'abonnement

Merci pour votre envoi !

©2021 par Laurent Keysers . Créé avec Wix.com

bottom of page