Rencontre avec le groupe Charlotte Fever
- Laurent Keysers
- 25 juil. 2023
- 4 min de lecture
A l'occasion des Francofolies de Spa il y a quelques jours , Culture-Toi a eu l'occasion de rencontrer le duo éléctro-pop français Charlotte Fever : Une musique pop-moderne aux sonorités eighties :
Culture Toi : Bonjour, comment est né le projet Charlotte Fever ?
Alexandre : Le projet Charlotte Fever est né avec Cassandra, c'est déjà une longue histoire d'amitié à la base. Ça fait dix ans qu'on se connaît. J'avais un groupe de rock avant dans lequel elle est venue faire des chœurs, juste avant qu'on split en fait, on était cinq dans le groupe. Et nous avec Cassandra après, on a décidé de faire un projet tous les deux. et faire quelque chose de plus spontané, solaire, moins prise de tête en fait.
Culture Toi : Comment définiriez-vous votre univers ?
Cassandra :
Moi je la décrirais comme il a dit d'ailleurs spontané, c'est hyper important pour nous. On n'aborde pas spécialement de sujet houleux ou quoi que ce soit, notre but c'est vraiment d'envoyer les gens dans un univers idyllique, paradisiaque, voilà. Et je dirais que c'est une pop colorée et simple, mais efficace.
Alexandre :
Souvent on la définit comme de la sound pop caniculaire parce qu'il y a des synthés, c'est de la pop et il y a un côté un peu caliente qu'on aime bien immiscer dans nos morceaux. Mais globalement on est plus à l'aise, on parle plutôt d'influence. Donc on peut dire que c'est un mix entre Serone, Sébastien Tellier, Serge Gainsbourg, Polo et Pan. Voilà, toutes ces inspirations fortes qui nous traversent musicalement et aussi beaucoup les films, en fait, beaucoup d'ambiances de films qui nous inspirent. Comme des films de Quentin Dupieux, Gaspard Noé, bref, aussi des films 80's, comme les B.O. de Hans Zimmer des années 80, True Romance, enfin voilà, ce genre de choses.
Culture Toi : Justement les années 80, une grande inspiration ?
Alexandre : Je pense que c'est un peu inconscient, mais on est très fan des santé des années 80 et aussi des années 70 donc il y a vraiment un mix des deux, mais forcément, vu qu'on a plein de santé des années 80 chez nous, c'est des sonorités qui sont assez omniprésentes. Le truc, c'est qu'il y a vraiment une touche moderne dessus, parce qu'on n'enregistre plus comme à l’époque. Enfin, on n'a pas le même mode de fonctionnement et d'enregistrement que dans les années 80, donc il y a vraiment une espèce de couche assez moderne sur toutes ces sonorités 80's. On peut appeler ça le 80's revival peut-être, je ne sais pas, mais je pense que ces influences 80's, en tout cas dans notre musique,
sont un peu inconscientes.
Cassandra : On fait justement très attention parce qu'on aime énormément les sons des années 80 mais du coup en fait on a vraiment essayé de faire que ce soit quand même des morceaux qu'on puisse dater en 2023. C'est hyper important pour nous, on fait attention au son de nos percussions, de nos drums, on fait attention au mixage aussi, on choisit bien l'enjeu son qui va mixer les morceaux, on fait hyper attention à tout ce qu'on utilise pour que à la fin il y ait cette essence des années 80 mais quand même en 2023.
Culture Toi : Difficile de se faire une place en 2023 dans la musique ?
Cassandra : Je pense qu'on n'a pas la même réponse parce que moi je trouve pas. En fait c'est génial d'ailleurs qu'il y ait plein de groupes parce que ça veut dire que la musique elle est devenue accessible et c'est la meilleure chose qui soit. Aujourd'hui on peut voir un nombre incalculable de concerts même sans avoir à débourser un sou. Donc c'est génial et si on n'arrive pas à se démarquer, c'est peut-être parce que c'est peut-être pas le moment ou l'instant mais ça ne veut pas dire que la musique est nulle. C’est tout un énorme cheminement et peut-être qu'effectivement on ne remplira jamais de stades, peut-être qu'en fait finalement ce sera juste pour la famille. Le but c'est quand même d'avoir son projet, d'en être fier et de le faire avancer, qu'il évolue et de ne pas lâcher. Mais un projet qui existe et qui se joue sur scène, il a déjà sa place, sa place elle est sur scène, et il a le public qu'il a, c'est tout.
Alexandre :
Moi aussi je pense qu'il y a pas mal de place. Peut-être plus qu'avant mais j'ai l'impression qu'il y a quand même beaucoup de groupes et qui ont la chance de pouvoir s'épanouir et faire de la scène. Par contre, oui, peut-être que maintenant comme la musique est vachement plus accessible et qu'il y a peut-être beaucoup plus de bons projets, c'est peut-être plus compliqué de se frayer un chemin vers la fame, entre guillemets.
Culture Toi : 3 mots pour définir la Belgique ?
Cassandra : Alors moi je dirais l'américain parce que j'ai goûté ça quand j'étais petite. La jupiler et la carbonade (rires)
Alexandre :
La bière belge que j'affectionne particulièrement. Il y avait aussi la carbonade. Et en 3, joie de vivre. À chaque fois que je suis allé en Belgique, j'ai trouvé les gens très souriants, accueillants, côté nord chaleureux. Je m'y sens bien en fait. Donc ça fait plusieurs mots, désolé, ça en fait 4, mais je suis ok avec ça (rires)
Culture Toi : Une petite exclu ?
Charlotte Fever : Il y a un clip qui va sortir en novembre. Et un album aussi
On en est très très fiers. En exclu, on peut dire le nom de l'album parce qu'en fait ça fait plusieurs interviews qu'on donne le mauvais nom de l'album. Cet album s'appellera Paris Cyclone. On espère avoir un coup de cœur pour la Belgique et un jour peut-être appeler ça Spa-Cyclone on ne sait pas. Mais voilà, c'est les petites exclus et surtout notre plus grosse exclue, c'est notre date à la maroquinerie à Paris le 22 février 2024. Donc on est ultra fiers et on attend que le monde entier se déplace pour cette date. Donc les Belges, on vous attend.
Merci Charlotte Fever pour cette belle rencontre !
Comentarios