Rencontre avec Bryan Cecchelani, auteur du livre "Juvénales volume 1"
- Laurent Keysers
- 17 juil. 2024
- 3 min de lecture
Il y a quelques mois maintenant, j'ai eu l'occasion de rencontrer Bryan Cecchelani pour la sortie de son premier roman "Juvénales Volume 1". Voici un extrait de notre rencontre :

Culture-Toi : Bonjour Bryan, parle nous de ton livre et de son univers.
Bryan : Bonjour, bien sûr. L'univers de Juvénales se déroule dans un futur post- apocalyptique et dystopique où la Terre est en proie à une trop grande surpopulation pour sa condition. L'état totalitaire mondial décide alors de désigner les personnes les plus indésirables sur Terre, dans un premier temps les prisonniers de guerre et les bandits, pour les livrer à des tournois sanglants.C'est la promesse de réhabilitation qui les encourage à s'entretuer sans merci et malheureusement au fil des années un public va se créer autour de ce tournoi. L'histoire principale du roman se déroule autour de Wayne Beatty durant la 33ème édition de ses Jeux où son tour est venu.Wayne Beatty n'est pas criminel de guerre, c'est simplement un jeune enseignant qui essaye de faire le bien autour de lui. Mais évidemment l'état élit maintenant des personnes comme vous et moi pour prospérer la tradition de ses jeux.
Culture-Toi : Quelles ont été tes sources d'inspirations ?
Bryan : D'abord je suis étudiant en langue et lettres classiques, donc latin-grec, et ma passion dans la vie c'est le monde romain. J'adore le monde romain, je n'irai pas jusqu'à dire que j'aime leurs valeurs, mais ce que j'ai essayé de faire du moins dans mon livre c'est de retranscrire les valeurs dans un potentiel futur. Je suis aussi un grand passionné de la philosophie grecque, il y a énormément de philosophes présocratiques qui disent que tout est cyclique. Alors j'ai essayé de trouver un futur où les valeurs du monde romain revenaient à l'heure actuelle.Les valeurs du monde romain, on va dire que c'est un petit peu tous les mots qui se terminent par -tion péjoratif, donc domination, persécution, subjugation, manipulation.Et j'aime aussi, dans toutes les oeuvres littéraires et cinématographiques, des univers où on s'attache à des personnages et on ne sait pas aussi à quel moment ils peuvent mourir. Donc Juvenales, c'est un roman où tous les personnages peuvent mourir à tout instant. C'est vraiment un univers de survie. Le titre du roman ne prend pas racine dans son étymologie latine qui signifie "jeunesse","juventus", jeunesse, mais plutôt dans un auteur, l'auteur Juvenal. Juvenal était un satirique romain, donc il écrivait des pièces de théâtre satiriques. Et à l'heure actuelle, je trouve aussi que nous sommes dans une époque où on ne peut pas parler librement, notamment avec les réseaux sociaux, de certains sujets. Et comme mon livre traite aussi de la surpopulation, du féminisme, de l'intelligence artificielle ou du réchauffement climatique, c'est très important quand même de s'exprimer sous l'effet de la satire.Donc la satire, c'est une œuvre littéraire qui permet de parler sans risque de représailles. Juvenales, mis à part son aspect satirique, c'est un grand travail de recherche. J'ai essayé de vraiment m'inspirer de l'auteur pour aussi traiter de ses valeurs personnelles, notamment la critique sociale, la défense de la morale ou la critique sur la valeur de l'argent et de l'amour.
Culture-Toi: Est-ce que c'est facile de s'auto-éditer ?
Bryan : Alors j'ai envie de dire que dans la forme, non, mais dans le fond, oui.
C'est-à-dire que si vous êtes déjà connu, s'auto-éditer ne serait pas un problème.
Le seul problème que je vois, c'est aussi dans le système de promotion.C'est très difficile pour quelqu'un qui s'auto-édite de faire la promotion de son livre, parce qu'on n'est pas connu.Mais j'ai envie de dire que tout le système de distribution, d'impression, il n'y a rien à dire. Franchement, c'est super cool et j'encourage même les jeunes qui veulent écrire à ne pas se dire que c'est difficile de se faire éditer, de ne pas attendre, mais de se lancer dans l'auto-édition pour déjà avoir un aperçu du monde de l'édition.C'est très important, je trouve.
Culture Toi : Tu parles de volume 1, c'est à dire qu'il y aura d'autres romans dans cet univers ?
Bryan : Alors oui, il y aura bien évidemment des suites, aussi parce que c'est inspiré d'une pièce de théâtre. Donc comme je l'ai dit, Juvenal était un satirique, donc il y a cinq actes.C'est pour ça d'ailleurs que le premier tome se nomme Acte I. Mais également, j'aurai aussi le besoin de créer des spin-offs pour m'attarder aussi sur des personnages charismatiques, dans lesquels on pourrait aussi découvrir l'évolution des jeux et de son importance économique, géopolitique, aussi au sein de la société.
Si l'histoire vous intéresse, n'hésitez pas à me suivre pour cette grande aventure !

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